La MFR de Moirans a déjà fait sa rentrée la semaine dernière
Mardi 31 août 2021 à 8:15 – Par Lionel Cariou, France Bleu Isère
C’est l’une des 13 « Maisons familiales rurales » de l’Isère. Elle accueille 238 élèves dans un contexte de développement de l’alternance.
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« J’ai d’abord essayé l’université, en biologie. C’était beaucoup, beaucoup de cours, de la théorie », se souvient Alexandre, 21 ans. Lui qui aimait surtout les ateliers pratiques, trop rares à son goût, s’est tourné vers un BTS en alternance à Moirans, sa commune de résidence. Le jeune homme est désormais inscrit dans un BTS d’analyse biologique et chimique, un contrat d’alternance en poche.
Il s’y épanouit comme Benoît, un peu plus âgé, et qui a passé (avec succès) trois baccalauréats avant de trouver sa voie, en l’occurrence un BTS « techniques et services en matériel agricole ». Lui qui a fait sa rentrée dès le 23 août espère se faire embaucher dans l’entreprise de Monts du Lyonnais qui l’emploie déjà en alternance.
Établissement à taille humaine
Ce qu’il apprécie surtout c’est l’accompagnement proposé dans cet établissement à taille humaine – la MFR de Moirans accueille 238 élèves: « les formateurs, autrement dit les professeurs, sont plus proches des élèves, c’est vraiment une petite famille », souligne-t-il. C’est d’ailleurs de là que vient le « F » du sigle MFR, pour « Maison familiale rurale », qui propose aussi à ses étudiants un internat de 70 places. « Que nous ayons cours ou pas, nous sommes ici sur le site, renchérit Sylvie Aujogue, enseignante et responsable des formations dans le domaine tertiaire. On a des bureaux et les jeunes savent qu’à tout moment ils peuvent venir nous voir. On fait partie d’une équipe et on accompagne l’ensemble du groupe. »
« Les employeurs nous sollicitent »
Les élèves suivent tous des formations en alternance, de la seconde à BAC+4, dans 5 domaines différents : laboratoire, analyses biologique, équipements agricoles, tertiaire, et social. Isabelle Gheeraert, la directrice de la MFR de Moirans constate un engouement pour l’apprentissage (l’alternance avec un contrat de travail, ndlr) : « quand je suis arrivée fin 2018 on avait 35 apprentis, actuellement on en a entre 130 et 150 ».
D’abord parce que 90% des jeunes sont embauchés à la sortie de leur formation. « Les employeurs nous sollicitent aussi parce qu’ils en ont besoin, ils forment ces élèves à leur métier » poursuit Isabelle Gheeraert qui veut croire que l’intérêt des entreprises survivra à la fin des aides de l’État (le dispositif a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2021).
Reconversion
La MFR accueille aussi des adultes en reconversion professionnelle comme Sandrine, la quarantaine, qui travaillait dans une jardinerie avant d’avoir des problèmes de dos. Elle est inscrite aujourd’hui en BTS sanitaire et social, comme Coline, ancienne responsable d’une boutique de lingerie. Loriane travaillait dans la petite enfance. Cette maman jongle aujourd’hui entre les études et la vie de famille. « J’arrive à concilier les deux, même si je suis en concurrence avec ma fille sur les devoirs », sourit-elle.
Source : Lionel Cariou, France Bleu Isère